Chateau Sentimental
commissariat par Julie Coulon
14/02/2024 - 03/03/2024
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Etreintes, baisers, mots d’amour, fortune cookies, courbes de hanche. Scénographié comme le cœur à nu de l’adolescence sur les murs de palazzo en ruine de la Galerie Javault - Eva Pritsky, j’ai invité vingt-deux artistes à dévoiler une partie de leur amour.
Dans les années 70, Peter Handke écrit dans son journal « je cherchais des images-secours pour le cœur qui battait douloureusement ». Pensée en prolongement de sa quête, Château Sentimental traverse différents symboles romantiques, de la ruine à l’étreinte, à la croisée du pop et du mélancolique.
Le geste résolument romantique de produire à quatre mains : LOVE de Juliette Barthe et Brieuc Bouwens, l’oreiller solaire de Martin Depalle et Pauline de Fontgalland. Le cœur d’Adrien Lagrange, qui change dont les teintes changent quand on y passe la main. La couleur rouge : visuel d’un battement qui entoure les lutteurs de Quentin Fromont et l’étreinte de Sacha Teboul. Des graffitis, en VO et VF, les pieuvre sur le fond de Sergei Kononov, « Crying in a Laundromat » d’ Isaac de Crécy non sans rappeler le New York de Joan Didion, « The smell of my own pussy reminds me of him» sous la feuille d’or de Lien Hoàng-Xuân, « je t’aime mais je t’oublie » gravé dans le marbre - c’est le cas de le dire - par Timothée Chalazonitis. Le banc pour amoureux de Charles Angée pour tomber l’un contre l’autre comme on tombe amoureux, plein de noms gravés à la pointe de couteau papillon. Des mains qui attrapent, chez Félix Deschamps Mak, Lili Lévy-Lajeunesse et Gaspard Girard Dalbissin. Des lèvres sur le point de se trouver comme chez Siri Burt, Timothée Gruel, et Amélie Cooper. Et bien-sûr le grand amour, celui que l’on projette au cinéma, de Tatiana Vejic et son Paris Texas, Niels Cibois protègeant de cire l’étreinte d’Accatone, et Streetwise par Loic Morel-Derocle. De l’autre côté de l’écran, deux femmes s’embrassent aussi.
Existe-t-il un plus grand soulagement que le baiser de fin de film ?
Julie Coulon