Fernanda Ballesteros
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Bótox
13 avril - 23 avril 2023
Tu laisses quelqu’un nager en toi, aménager en toi, faire du plâtre en toi et tu veux encore être toi-même !
Henri Michaux, Poteaux d’angle
Fernanda Ballesteros est née et a grandi dans le désert du Nord du Mexique, le Sonora. Elle vit et travaille à Paris depuis maintenant plusieurs années. Fernanda est écrivaine et peintre, plusieurs de ses livres sont déjà parus au Mexique et commencent à être traduits et publiés en Français. Son travail de peintre est moins connu. S’il est au moins aussi important que sont travail d’écrivaine, il n’est montré que depuis très récemment. Cette exposition constitue sa première exposition personnelle à Paris.
Fernanda a abordé l’écriture et la peinture très jeune, encore enfant, et a constamment conservé ces deux pratiques depuis. Dans ses écrits, elle parle de violence sociale, du machisme ambiant dans cette région du Nord du Mexique d’où elle vient et dont la culture est mal connue en France. A travers des histoires vraies, vécues par elles ou par d’autres, ou à travers des nouvelles science-fictionnesques improbables, elle aborde constamment les même sujets du rapport au corps et du rapport à l’autre, dans sa violence, dans sa culpabilité et son narcissisme, dans sa nécessité. Constamment préoccupée par la question des liens qui nous informent et nous conditionnent malgré nous, par le fait que d’autres parlent à travers nous lorsque l’on croit parler et que d’autres regardent lorsque l’on croit regarder, son rapport à la peinture nait des mêmes questionnements.
Fernanda est obsédée par le portrait. Elle y revient sans cesse. Pour peindre, Fernanda a besoin de modèle vivant. Non pas nécessairement pour rechercher une ressemblance au modèle, mais pour fonder son travail sur la présence de l’autre, sur la conversation et le lien, sur la relation. Au final, les portraits se doublent d’autres visages, semblent se diffracter, ils se déforment et se chevauchent pour devenir parfois des ensembles de dizaines de figures auxquels se mêlent des corps dans des visions fantasmatiques étranges qui ne représentent plus rien d’autre qu’une sensation. S’ajoute à cela l’importance de la couleur, qu’elles soient tristes ou au contraire très vives, elles recréent encore cette atmosphère étrange et attirante.
Tous les travaux présentés dans cette exposition sont récents et sont réalisés à l’aquarelle. C’est une technique que Fernanda affectionne énormément pour la part de lâcher-prise qu’elle nécessite. Si l’artiste impulse le mouvement et choisit les couleurs et les formes, il doit toujours accepter que l’eau ruisselle là où elle le veut et déforme les formes de manière imprévisible. Tous les détails ne peuvent être contrôlés avec rigidité et la part de hasard rentre ainsi dans le processus même du travail. L’accrochage de l’exposition, sans cadre, permet de se rendre compte de ce travail matériel du papier, de même qu’il laisse les dessins à leur fragilité sans sublimation ni solennité artificielle.
Le titre de l’exposition, Bótox, est emprunté à une nouvelle que l’artiste a écrit en 2022, où elle raconte la déambulation bizarre d’une jeune fille dans un Mexique de science-fiction.
Fernanda a abordé l’écriture et la peinture très jeune, encore enfant, et a constamment conservé ces deux pratiques depuis. Dans ses écrits, elle parle de violence sociale, du machisme ambiant dans cette région du Nord du Mexique d’où elle vient et dont la culture est mal connue en France. A travers des histoires vraies, vécues par elles ou par d’autres, ou à travers des nouvelles science-fictionnesques improbables, elle aborde constamment les même sujets du rapport au corps et du rapport à l’autre, dans sa violence, dans sa culpabilité et son narcissisme, dans sa nécessité. Constamment préoccupée par la question des liens qui nous informent et nous conditionnent malgré nous, par le fait que d’autres parlent à travers nous lorsque l’on croit parler et que d’autres regardent lorsque l’on croit regarder, son rapport à la peinture nait des mêmes questionnements.
Fernanda est obsédée par le portrait. Elle y revient sans cesse. Pour peindre, Fernanda a besoin de modèle vivant. Non pas nécessairement pour rechercher une ressemblance au modèle, mais pour fonder son travail sur la présence de l’autre, sur la conversation et le lien, sur la relation. Au final, les portraits se doublent d’autres visages, semblent se diffracter, ils se déforment et se chevauchent pour devenir parfois des ensembles de dizaines de figures auxquels se mêlent des corps dans des visions fantasmatiques étranges qui ne représentent plus rien d’autre qu’une sensation. S’ajoute à cela l’importance de la couleur, qu’elles soient tristes ou au contraire très vives, elles recréent encore cette atmosphère étrange et attirante.
Tous les travaux présentés dans cette exposition sont récents et sont réalisés à l’aquarelle. C’est une technique que Fernanda affectionne énormément pour la part de lâcher-prise qu’elle nécessite. Si l’artiste impulse le mouvement et choisit les couleurs et les formes, il doit toujours accepter que l’eau ruisselle là où elle le veut et déforme les formes de manière imprévisible. Tous les détails ne peuvent être contrôlés avec rigidité et la part de hasard rentre ainsi dans le processus même du travail. L’accrochage de l’exposition, sans cadre, permet de se rendre compte de ce travail matériel du papier, de même qu’il laisse les dessins à leur fragilité sans sublimation ni solennité artificielle.
Le titre de l’exposition, Bótox, est emprunté à une nouvelle que l’artiste a écrit en 2022, où elle raconte la déambulation bizarre d’une jeune fille dans un Mexique de science-fiction.